Tu sais que tu es un gicleur quand…
A l’inverse du seuillard, amoureux des longues distances et des courses de fond, le gicleur lui préfère de loin les lignes droites et la vitesse. Disposant du pouvoir de la « giclette » (NDLR : capacité d’accélération parfois fulgurante), le gicleur est souvent haï par le seuillard, condamné à maintenir son allure de fond, sans pouvoir la dépasser. Situations parfois cocasses observées sur des courses de demi-fond long : le gicleur peut « ratonner » (NDLR : suivre quelqu’un toute la course sans chercher à prendre de relai), et vaincre le seuillard dans les derniers mètres par une simple accélération. Rageant pour ce dernier. Mais comment reconnaître ces athlètes au premier coup d’œil ? Il existe en effet différentes races de gicleurs…
Tu sais que tu es un gicleur quand…
- Tu es un sprinteur.
- Tu fais des courses avec des haies. Pas des barrières, des haies.

- Tu penses que le 400 c’est déjà un peu du demi-fond.
- Tu as déjà dit « L’athlétisme s’arrête au 400m, après c’est de la course à pied ». Tu as tort et tu le sais.
- Tu mets les pointes dès le mois de septembre.
- Tu as déjà couru un 50 mètres.
- Ton footing d’échauffement est censé durer un quart d’heure mais tu ne fais que 10 minutes. Ce footing tu le fais à 6″30 au kilo. A la louche.
- Parfois tu es forcé de faire des sorties longues, et dans ces cas là tu finis toujours à bloc.
- Tu n’as pas de Garmin mais une Calvin Klein. Vrai qu’elle est classe.

- Tu dis que ce n’est pas grave si tu ne fais pas de long footing car tu vas bien t’étirer.
- Tu t’étires pendant 45 minutes. Et tu discutes beaucoup.

- Tu n’aimes pas courir seul. Ou alors avec un casque Beats. Rouge si possible.
- Tu as fais un 5 bornes une fois par an, à Odyssea, pour la bonne cause. C’est beau.
- En fin de carrière tu penses « te reconvertir sur 800 »
- Tes pointes coûtent très chères et sont très flashy. Mais on ne peut rien dire, c’est vrai qu’elles sont stylées.
- Tu portes des manchons et bandeau Nike. Vrai que ça donne un certain style.
- Tu fais du demi-fond mais tu vas vite, très vite, si bien que tu bats les seuillards en cassant sur la ligne.
- Tu sors les babines.
- Tu t’appelles Benoit Barré.

- Tu aimes la bière.
- Tu fais des cross longs. Non on rigole. Si tu en fais c’est que t’es un sacré barjot.
- Tu fais de la salle en hiver.
- Tu sais régler des starts.
- Dans tes séances parfois tu cours des distances inférieures à 50m.
- Tu ne fais d’ailleurs parfois que des départs. 20 à 30 fois.
- Tu n’as jamais compris ce qu’était de la VMA, et à vrai dire ça ne t’intéresse pas.
- Tu aimes le lactique.
- Tu as un poster de Wayde Van Niekerk au-dessus de ton lit. Tu fais du relais.
- Tu fais tout pour être 3ème ou 4ème relayeur sur 4×4. Cela te permet d’avoir ta photo au milieu de la foule sur Instagram.
- Tu aimes beaucoup Instagram et tu fais du like. Influenceur.
- Tu n’es pas mauvais en sauts.
- Tu as « du pied ».
- Tu a les mollets plus gros que les cuisses de n’importe quel seuillard.
- Tu aimes le pop corn.
- Tu as des lunettes de soleil.

- Tu fais des séances « à 90% vitesse max, bien placé, relâché, fréquence puis grande foulée »
- Tu sais faire les exercices de PPG.
- Tu te claques les cuisses avant le départ.
- Tu es plutôt musclé. Et tu aimes bien te mettre torse nu dès les premiers signes printaniers. Enfoiré. #jalousie
- Tu as une enceinte « Beats by Dre » pour faire tes séances. Et tu mets du gros son.
- Tu as fait du foot.
- Tu portes une combinaison. Et c’est assez stylé.
- Tu détestes les mois de septembre à mars.
- Tu ne dors pas la veille d’une séance de 3×300.
- Tu ne parles pas le jour de la séance de 3×300.
- Tu décèdes après le 3ème 300. Causes du décès : fracture de la babine et overdose d’acide lactique.
- Tu aimes l’odeur du tartan chaud et de l’herbe fraîchement coupée.
- Tu n’aimes pas la boue.
- Tu fais du 800. Demi-fond ou sprint long, mettons fin au débat et appelons ça une course de gicleurs.
- Tu as déjà fait moins de 50″ en pointes de cross. Ah oui, tu t’appelles Benoit Barré.
- Tu as déjà dit « Il faut que ça giiiiicle ! » Tu « finis en fréquence »
- Tu as un maillot de la Jamaïque.
- Tu as une casquette « Sortez les babines ». Et un sacré style.
